Accéder au contenu Accéder au footer

Bambous

La plante amie du panda est de plus en plus plantée chez nous. Pour créer une ambiance exotique ou simplement renforcer la verdure hivernale du jardin.



Deux cents espèces et variétés de bambous peuvent être cultivées dans nos régions. C’est d'abord autour des maisons à l’architecture contemporaine que les paysagistes les ont recommandés. Ces herbes géantes se marient effectivement bien avec les grandes verticales de l’habitat moderne. Mais il ne faut pas nécessairement une maison aux lignes d’avant-garde pour cultiver des bambous. Si elles ne sont guère indiquées dans un jardin classique à la française, ces plantes connaissent de plus en plus de succès dans les jardins ornementaux à l'anglaise où vivaces, rosiers et arbustes forment de joyeux mélanges. Il est vrai que les bambous présentent plusieurs atouts. Voilà des plantes qui restent vertes en hiver. Surtout en ville, des bambous s'élevant à deux mètres de haut sont donc plantés en tant que haie brise-vue pour se garantir une intimité permanente vis-à-vis des voisins. La végétation des bambous qui murmure sous le vent habille aussi le jardin du bruissement des feuilles.
Un bambou peut apporter un peu de liberté et de mouvement parmi les buis, les ifs et les conifères qui conservent une structure verte durant l'hiver.
Enfin, lorsqu'on les concentre, les bambous n'ont pas leur pareil pour créer une ambiance asiatique autour d'une pièce d'eau à carpes japonaises, en compagnie des érables et des azalées.

Un sol profond

Un bambou n'est pas un roseau. Contrairement à ce que l’on pense souvent, il ne faut pas un sol humide pour cultiver des bambous. Un bon drainage est même nécessaire car une forte humidité stagnante est nuisible aux racines durant l'hiver. Tout sol fertile et frais en été convient bien, sauf s’il est calcaire. Les bambous qui forment des cannes de plusieurs mètres demandent une terre profonde. Un mètre de sol est nécessaire pour obtenir une bonne croissance. Ces bambous ne peuvent donc pas être plantés dans les terres schisteuses où la roche apparaît au delà d’un ou deux fers de bêche. Par contre, les bambous nains sont beaucoup moins exigeants. Ils peuvent même être cultivés en bac sur une terrasse.

Le bambou ardennais

Attention à la rusticité. Si des bambous peuvent affronter sans sourciller des températures de – 25 °C, d’autres se montrent moins résistants. Il ne faut donc pas seulement s'informer quant à la taille adulte et le type de croissance. Le choix doit aussi être effectué en fonction du climat. Un bambou plus sensible au froid pourra vivre dans un jardin bruxellois mais pas dans une vallée ardennaise.

Bien planter

Les meilleures époques de plantation : de la mi-septembre à la fin octobre dans les sols peu humides et légers et de mars à mai dans les terres qui sont lourdes et argileuses. Mais rien ne nous empêche d’installer un bambou au jardin durant d'autres périodes de l'année puisque ces plantes sont vendues en pots. Il faudra simplement veiller à ce que le bambou ne manque pas d'eau s'il a été installé juste avant les périodes de canicule. Pour obtenir une bonne humidification des racines, il est utile de travailler superficiellement le sol à l'aide d'une griffe ou d'une fourche avant d'arroser. Dès la seconde année de végétation, un apport d’engrais au printemps sera le bienvenu car ces plantes se révèlent assez voraces. Le plus simple et le moins onéreux : un engrais azoté pour prairie.

Pelouse de bambous

C'est une nouvelle tendance. Plutôt que tondre chaque semaine une immense pelouse, des jardiniers plantent des bambous nains dans une partie de la parcelle. Ne dépassant pas trente centimètres de haut, ces plantes forment une zone dense de fin feuillage ondulant sous le vent. La zone de bambou est fauchée une fois par an pour renouveler la végétation.

Un barrage pour les rhizones

Si des bambous comme les fargesias forment des touffes compactes qui s’élargissent lentement, d’autres espèces comme les phyllostachys sont traçantes. Leurs rhizomes font apparaître de nouvelles pousses ici et là. Dix ans après la plantation, un bambou qui était à l'origine contenu dans un pot de trente centimètres de diamètre peut occuper douze mètres carrés. Lorsqu'elles apparaissent, les nouvelles pousses ont une vigueur telle qu'elles peuvent percer la bâche de la mare, éventrer le dallage de la terrasse ou surgir parmi les pavés du sentir. Le pire est bien sûr lorsque ces désagréments se produisent chez le voisin. Pour contenir le bambou, l'idéal est de placer un barrage pour rhizomes. Haute de soixante centimètres, cette paroi de plastique épais disponible chez les pépiniéristes est enterrée verticalement pour délimiter la zone réservée au bambou. La jonction des deux bouts du barrage est effectuée avec des boulons et écrous pour être certain qu'un rhizome ne puisse s'échapper.

Une autre solution, bien moins conséquente sur le plan du travail, consiste à creuser une tranchée d'un fer de bêche tout autour de la touffe de bambous. Les rhizomes qui s'en écartent traçant leur chemin légèrement sous la surface du sol, ils seront repérés dès leur apparition dans la tranchée et sectionnés à l'aide du sécateur.

Élagage

Étonnant !Lorsqu'elles sortent de terre en été, les cannes des phyllostachys ont déjà leur diamètre définitif. Elles ne grossiront plus par la suite. Comme la souche n'atteint sa maturité qu'après quelques années, les cannes sont à chaque fois un peu plus grosses et plus longues. En Belgique, il est possible d'obtenir des cannes de dix mètres de long pour un diamètre d'au moins six centimètres. Elles déclinent un belle diversité de couleurs, du noir au jaune éclatant en passant par le vert. Pour mettre ces bambous en évidence, il est nécessaire de couper les branches latérales. C’est alors que l'ambiance de jungle asiatique sera bien présente au jardin.

 
Remonter en haut de page Accéder au contenu